L’Autorité Religieuse Sayyed Mohammad Hussein Fadlallah (ra): Nous interdisons les injures contre les mères des croyants et leur offense

Publié le par AJC

L’Autorité Religieuse Sayyed Mohammad Hussein Fadlallah (ra): Nous interdisons les injures contre les mères des croyants et leur offense


L’Autorité Religieuse Sayyed Mohammad Hussein Fadlallah (ra):
Nous interdisons les injures contre  les mères des croyants et leur offense et nous considérons cela contraire à la ligne islamique authentique.

Hossein Fazlollah

Les opinions et les Fatwas de Son Eminence Sayye d Mohammad Hussein Fadlallah (ra) représentent une méthode  islamique unitaire, qui a insisté sur la nécessité que les mususlmans prennent conscience de la gravité de la provocation et du ravivage des émeutes  et des sensibilités  confessionnelles qui déchirent leur réalité, et servent aux plans et aux projets des ennemis de la Nation. Partant de ce constat,  Son Eminence a interdit le fait d’injurier les mères des croyants ainsi que les compagnons du Prophète (p), considérant que la méthode des insultes contredit la méthode du Prince des Croyants (p), qui consiste à l’avancement de l’intérêt  islamique suprême , sur n’importe quels intérêts personnels ou secondaires.

Dans ce qui suit, nous présentons les réponses de Son Eminence (ra) à des questions posées par le journal saoudite “Okaz”, sur le fait d’injurier les compagnons du prophète (p) et les mères des croyants, le 28 Safar 1429 H./ 06 mars 2008 ap.J.C.

Q: Quelle est votre attitude face à celui qui insulte  les compagnons, dont Abou Bakr et Omar et ‘Aecha?

R: Personnellement, j’interdis le fait d’insulter tout compagnon, parce que Dieu, à Lui la Puissance et la Gloire,  les a  évoqués en disant: ((Muhammad est le prophète de Dieu; [lui] et ceux qui sont avec lui sont sévères envers les mécréants, et indulgents entre eux. Tu les vois s’incliner et se prosterner [devant Dieu], rechercher la grâce de Dieu et son agrément)) ( Coran XLIX , 29), même si nous avons une certaine opinion en ce qui concerne la question de l’Imamat et du Califat. Quant au fait d’insulter, j’ai dit que cela est interdit à tout musulman, et je le déclare dans les réponses aux questions qu’on me pose; qu’il est strictement interdit d’injurier tout compagnon, y inclus les Califes. Je vous passe un mot de l’Imam ‘Ali (p) qui, quand il était en chemin vers Siffin, a entendu des gens de l’Irak insulter des gens de As-Sham, il leur a dit: “ Je déteste que  vous soyez des insulteurs, mais si vous décrivez leurs travaux et mentionnez leur état, cela aura été plus juste à dire, et plus éloquent dans les excuses, si vous dites au lieu de les injurier: Notre Dieu, garde  notre sang et le leur, réconcilie entre nous et eux, guide-les de leur égarement, pour que celui qui a ignoré le droit le connaisse, et  que celui qui a persisté dans le délire et l’agressivité s’en abstienne”.

Dans ce domaine, j’aimerais parler de la méthode de l’Imam ‘Ali (p) dans le traitement des Califes, dont les chiites pensent qu’ils ont tiré son droit, dans son livre à la population de l’Egypte, il a dit: “ Ce qui m’a effrayé, c’est de voir les gens se tourner vers Abi-Bakr , lui donnant la main en signe d’accord sur son califat, et j’ai retenu la mienne, mais quand j’ai vu l’Islam en danger et les gens se retourner de la religion de Mohammad (p), j’ai redouté que , si je ne viens pas en secours à l’Islam et à ses gens, d’y voir  une brisure ou une démolition dont l’impact sur moi sera plus grave que celui de la disparition de votre  wilaya qui n’est que le plaisir de quelques jours, je me suis donc  dressé de ces  événements jusqu’à ce que le mal s’est évanoui, et la religion s’est rassurée et s’est  éloignée des malheurs”. C’est pour cela que nous traitons les Califes dans la question du califat comme les a traités l’Imam ‘Ali ibn Abi-Taleb qui était ouvert sur eux, les aidait et les guidait à tout ce qui est dans leur intérêt. Il y a un Hadîth de l’Imam Jaafar As-Sadeq où il s’adresse à quelques musulmans chiites: “ Comme il est facile que les gens soient satisfaits de  vous, arrêtez de les médire”. Quant aux mères des croyants, nous interdisons le fait de les insulter et nous disons qu’il est  obligatoire de les honorer en hommage au Messager de Dieu (p), dans ce contexte, je vous transmets un vers d’un poème d’un de nos érudits, de feu depuis cent ans, il s’appelle  Sayyed Mohammad Baker Hojjat  el-Islam. Il y dit :

Oh Houmayra (Aisha), ton insulte est interdite; puisque, pour un oeil, mille yeux sont honorés”.

C’est  pour cela que nous interdisons le fait d’injurier les mères des croyants et leur offense, comme nous interdisons le fait d’injurier les compagnons, et nous avons  lancé une Fatwa dans ce sens qui s’est propagée dans le monde.

Q: Cette attitude part-elle de votre opposition au principe des insultes, ou bien c’est une prise en considération des sentiments des Sunnites, ou bien cela part de votre foi et votre conviction quant à la haute place de ces compagnons?

R: Cela part de la ligne islamique authentique à laquelle nous croyons, et qui dit qu’il ne faut injurier aucun musulman, surtout s’il s’agit d’un compagnon, puisque les injures  constituent une déviation de la ligne islamique authentique. Le dialogue d’une façon directe aboutit à une ambiance intime entre les dialogueurs et rapprochela question entre eux aux niveaux psychologique, mental et intellectuel.

Q: Mais  quand nous parlons aux sages chiites  sur la question de l’injure des compagnons, ils disent: c’est l’attitude des exagérants des gens de notre doctrine, ce n’est pas l’attitude de la doctrine  en elle-même, mais  le problème réside dans le fait que  nous trouvons le mépris des compagnons dans les écrits des figures chiites éminentes. Que dites-vous à propos de cela?

R: Il est naturel que les accumulations historiques et les interactions psychologiques personnelles aient laissé un impact négatif  dans la question du regard qu’on adresse aux califes , partant de ce que les chiites considèrent  comme question de l’oppression de Gens de La Maison prophétique (p). Donc, Nous imaginons que cette question agit à partir des accumulations historiques et des interactions personnelles,  et comme nous trouvons quelques chiites qui justifient les injures et  les malédictions, nous trouvons quelques frères sunnites qui jugent les chiites mécréants, j’ai même entendu quelques-uns dire que les juifs et les chrétiens sont meilleurs que les chiites, puisque les juifs et les chrétiens sont des gens qui ont un livre céleste, tandis que les chiites sont des polythéistes. Il y a des accumulations qu’il nous faut traiter.

C’est pourquoi je disais  que mon invitation au dialogue islamique-islamique part du fait que nous pouvons corriger les fautes et faire disparaître les complications existant chez telle ou telle autre doctrine par le dialogue, parce que le dialogue de façon directe aboutit à une ambiance intime entre les dialogueurs, et rapproche la question entre eux aux niveaux psychologique, mental et intellectuel.

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